Les frères Bougheraba : Ichem, Hakim, Redouane et Ali vivent une véritable succcess story, fruit d’un long travail. Après le succès des Segpa et la sortie récente de Sous les écrous (Ichem et Hakim), Ali vient de réaliser Délocalisés avec Redouane qui est aussi l’acteur principal. C’est une comédie géniale, tout public avec en arrière-plan un sujet sociétal important. Le film a été tourné en Inde et donne vraiment envie de découvrir ce pays.

Redouane qui vit à Londres est une véritable star à Marseille. Il est reconnu comme un maître du Roast et du Clash. Lors de son dernier stand up, il est le premier humoriste à avoir rempli le stade Vélodrome.
Le synopsis du film est le suivant : Le jour où Redouane va obtenir sa promotion et enfin passer contremaître, il apprend que l’usine de matelas où il travaille est délocalisée en Inde. Bien décidé à conserver sa promotion, il accepte de partir tout en ayant la garantie d’être payé double et emmène avec lui Marguerite sa compagne. Une fois sur place, il découvre que son patron l’a dupé, il sera bien payé double mais en roupies. Furieux, il décide de se venger en enseignant aux équipes le meilleur des droits sociaux français : grèves, manifestations et RTT avec pour seul objectif de renverser son patron. Entre choc des cultures et lutte sociale, Redouane mène une révolution inattendue qui pourrait bien changer le destin de l’usine… et le sien.
Le film a été tourné en Inde car Ali très cinéphile confie: «Je suis fan de culture indienne, du cinéma Bollywood et de films comme Snoop Dogg Millionaire. Dans mon film, j’ai essayé de faire voyager les spectateurs, de les emmener en Inde, notamment lors de la fête d’Holi, (fête des couleurs), cette fête religieuse qui marque la fin de l’hiver et le début du printemps. J’ai essayé de montrer l’effervescence de Calcutta et son ambiance.»
«Hasard du calendrier et coïncidence, Marseille accueillait ce matin le premier ministre d’Inde et nous avons été «délocalisés» de notre hôtel, l’Intercontinental où nous avions réservé des chambres à l’avance car l’hôtel accueillait le Premier ministre. L’hôtel était privatisé pour des raisons évidentes de sécurité. Nous avons dû changer d’hôtel et nous rendre au Sofitel» s’amuse Redouane.
«Le texte co-écrit avec Cédric et Germain a été réadapté lorsque nous avons été réellement en Inde. Nous avons voulu que le film soit au plus proche de la réalité et donne envie aux spectateurs d’aller en Inde. La scène du cinéma, notamment où les spectateurs chantent, dansent, participent comme dans un film Bollywood a été réécrite là-bas pour vraiment correspondre à la réalité du pays» poursuit-il.
«Derrière l’humour, le film évoque un sujet sociétal d’une actualité brûlante: la délocalisation des entreprises françaises qui a frappé beaucoup d’usines en France;. Beaucoup de familles ont perdu leur travail et leur seule source de revenus, lors de délocalisations. C’est Germain, l’un de nos deux co-auteurs avec Cédric quia eu l’idée d’aborder ce sujet car son père l’a vécu. Il a travaillé à l’usine toute sa vie et s’est fait licencié lorsque son entreprise a été délocalisée. Le film reste avant-tout une comédie avec un beau message de partage, de générosité.
Au début Redouane ne pense qu’à son rêve égoïste de réussite puis il revient à ses propres valeurs. Le personnage de sa compagne est un beau personnage. Elle est prête à suivre son mec au bout du monde. Le personnage de sa belle-mère remarquablement interprété par Josiane Balasko montre que parfois ce qui peut paraître du racisme naît de la peur de l’inconnu» précise Ali.
Un film tout public où l’on rit beaucoup avec en arrière-plan un beau message.
Réalisation : Ali Bougheraba et Redouane Bougheraba
Casting : Redouane Bougheraba, Vanessa Guide, Ahassan Uddin, Antoine Gouy, Josiane Balasko
Genre : comédie
Sortie du film : le 12 mars

L'auteur
Catherine Merveilleux
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Catherine Merveilleux est la Rédactrice en chef du Magazine Le Jour & La Nuit depuis la création du média en 1996. Philosophe de formation, elle a longtemps enseigné avant de créer Le Jour & la Nuit. Libre et indépendante, elle n’est inféodée à aucun parti et analyse ce qu’elle constate sans aucun préjugé. Ennemie de la Pensée unique, elle rend compte à ses lecteurs en toute impartialité et en toute objectivité des événements auxquels elle a assisté avec pour unique objectif de ne pas travestir la vérité. Elle est l’auteur de deux romans et de plusieurs essais. Passionnée d’information et de culture, elle a à cœur de faire partager à ses lecteurs son amour du cinéma, de l’art, de la gastronomie et de la fête. Loin du bashing ambiant, elle s’efforce de montrer tout ce qui est est beau à Marseille, cette ville au potentiel incommensurable qui ne demande qu’à se révéler.
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