C’est dans l’écrin de verdure du théâtre Silvain, théâtre antique de la Cité Phocéenne que Dee Dee Bridgewater, diva du Jazz, artiste engagée et icône emblématique est revenue au Marseille Jazz Festival q’elle affectionne particulièrement avec une nouvelle création intitulée We exist. Ses fans étaient aux anges et lui ont fait une standing ovation avant de se mettre à danser au rythme de sa musique envoûtante.

Dee Dee Bridgewater. Une seule arme : sa voix et sa détermination
Sa nouvelle création, We exist est un hommage aux femmes et à l’activisme avec des titres emblématiques, témoins de ses combats pour les femmes et contre la discrimination du peuple noir. Au programme : Mississippi Goddam, composé et interprété par Nina Simone ou Trying Times, une chanson écrite par Donny Hathaway et Leroy Hutson et interprétée par la regrettée Roberta Flack, The Danger Zone, composée par Percy Mayfield et interprétée par Ray Charles en 1961 qu’il glissa intelligemment en face B de son 45 tours à succès, Hit the road Jack. Un acte manifeste de Ray pour dénoncer la lenteur de la société américaine envers le mouvement américain des droits civiques !
Dee Dee Bridgewater a coutume de dénoncer l’absence de reconnaissance des femmes dans le jazz pour lutter contre cette discrimination, elle était accompagnée de Carmen Staff, membre du Thelonious Monk Institute, au piano, de Rosella Brunelllo à la contrebasse et de Shirazette Tinnin à la Batterie. Trois femmes douées d’un groove et d’une virtuosité incroyables.
Dans We exist, Dee Dee Bridgewater met à l’honneur ses combats avec comme « seule » arme, sa voix et sa détermination.

Erik Truffaz fait swinguer le théâtre Silvain

Erik Truffaz, compagnon de l’actrice Sandrine Bonnaire assura la première partie de Dee Deee Bridgewater, lors de cette magnifique soirée sous les étoiles. Lui aussi est une légende du jazz. Pour sa part, il proposa, une rétrospective du jazz autour des plus grands thèmes du cinéma. Une plongée dans les bandes originales des films les plus emblématiques de Philippe Sarde dans les Choses de la vie avec l’inoubliable duo de Romy Scheider et Michel Piccoli, à la rencontre improbable entre Jean Gabin et Serge Gainsbourg dans Requiem pour un con, en passant par les courses poursuites de Lord Brett Sinclair et Daniel Wilde au son de Persuaders Theme de John Barry dans Amicalement Vôtre, la soirée fut inoubliable et Erik Truffaz surnommé « The godfather of Jazz» se montra fidèle à sa réputation.
Une ambiance incroyable et une 25 ème édition très réussie.
Erik Truffaz : trompette
Alexis Anérilles : claviers
Raphael Chassin : batterie
Marcelo Giulliani : basse
David Koch : guitare
Théâtre Silvain
chemin du Pont de la Fausse-Monnaie
Corniche JF Kennedy 13007 Marseille
Dee Dee Bridgewater, Erik Truffaz, Jazz, Marseille Jazz des cinq continents, Catherine Merveilleux, lejouretlanuit.net, Le Jour et La Nuit, Marseille

L'auteur
Vous aimerez aussi
-
Avant-première de la nouvelle revue du Cabaret-Théâtre l’Etoile bleue
-
Avant-première : Peut-être un jour à l’Eden
-
Interview de Cédric Jimenez à propos de son prochain film Dog 51
-
Interview d’Olivier Dahan au Festival La Ciotat Berceau du cinéma
-
Claude Lelouch, parrain d’honneur du Festival La Ciotat Berceau du cinéma