David Serero

Rencontre avec David Serero, le réalisateur de « Rocancourt, le film »

C’est au cinémal’Arplexe à Marseille que j’ai rencontré le réalisateur David Serero, lors de l’avant-première de son film « Rocancourt, le film », un documentaire très émouvant où le réalisateur avec beaucoup de psychologie et d’empathie fait abstraction de tout a priori, de tout préjugé et de son propre point de vue pour embrasser celui de Christophe Rocancourt sans aucunement le juger.

David Serero, chanteur d’opéra et acteur français, a plusieurs cordes à son arc. Il est aussi scénariste et réalisateur et a aussi réalisé «The Film-Make-Her, The Lisa Azuelos Story ! » avec Michèle Laroque, François Cluzet, Alexandra Lamy.

Catherine Merveilleux : Comment avez-vous rencontré Christophe Rocancourt ? Est-ce par l’intermédiaire de son avocat ?

David Serero : Oui absolument. je voulais faire un film sur Christophe depuis tellement longtemps. J’ai eu l’idée de contacter sur avocat Jerôme Boursican qui a aimé mon travail et parlé de mon envie de documentaire à Christophe. Ce dernier n’était pas très chaud à la base car il avait vécu de mauvaises expériences dans le passé. Ila tout de même accepté de me rencontrer et là le courant est passé tout de suite.

C.M. : Comment avez vous établi entre lui et vous un climat de confiance ?

D.S. : Je lui ai dit que ce qu’il m’intéressait , c’était de connaître son parcours tel qu’il l’avait vécu et de connaître son ressenti. Je l’ai approché tel un personnage de théaâre. De suite, on est devenu amis et un climat de confiance s’est créé. Je ne peux pas faire un film sur quelqu’un que je n’aime pas.

C.M. : Est-ce parce qu’il ressentait votre empathie et votre absence de jugement qu’il s’est livré?

D.S. : Oui, certainement. Je ne juge pas mes personnages ou mes sujets. Mon rôle est de raconter son histoire au mieux de son ressenti.

C.M. : Pensez-vous au déterminisme dû à son origine pour un être humain ?

D.S. : Oui, j’ai pensé que vu son enfance, il était important pour moi de montrer son parcours de petit enfant jusqu’à l’homme qu’il est aujourd’hui.

C.M. : Est-ce inéluctable ?

D.S. : Il est le premier à le dire. Son enfance peut permettre de comprendre mais en rien cela ne l’excuse. Son parcours, il l’a choisi.

C.M. : Croyez- vous en la rédemption ?

D.S. : Oui et Christophe en est le parfait exemple. Le film démarre avec “Ne me jugez pas, les tribunaux s’en sont déja chargés”. J’ai appris à travers ce film à ne pas juger ce que la Justice a déjà fait. Ce film m’a fait beaucoup de bien.

C.M. : Aviez-vous lu les livres de Christophe Rocancourt ?

D.S. : Bien entendu, c’étaient mes livres de chevet ainsi que pour toute ma génération. Cet homme a vécu mille vies. De plus je trouve que le film apporte ce qu’aucun livre ne peut amener: le son de sa voix et son émotion lorsqu’il raconte son histoire. Vingt années se sont écoulées depuis la sortie de son premier livre, il a un regard différent sur sa vie et se livre beaucoup plus que dans ses livres. De plus, le film raconte aussi l’après.

C.M. : Quand le film sortira t-il en salle ?

D.S. : Il est sorti le 3 avril, puis au Festival de Cannes. Il ressort en juin dans plusieurs villes de France dont la Belgique et la Suisse.

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ROCANCOURT, Le Film
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