Le photographe Henri Eskenazi s’est découvert très jeune une véritable passion pour la nature, l’eau et plus particulièrement l’univers sous-marin. Très prolifique, il a ramené plus d’un million d’images de 140 pays différents. Il se lance désormais dans de nouvelles performances.
Après avoir été un pionnier dans son domaine, avoir sillonné les mers du Pôle nord au Pôle sud, après avoir écrit une vingtaine de livres, été journaliste sous-marin, avoir réalisé de nombreuses expositions, enseigné la photographie, Henri Eskenazi diversifie ses moyens d’expression.
Catherine Merveilleux : Vous avez sillonné 140 pays du Pôle Nord au Pôle Sud, du Swaziland à Kiritimati, du Népal à l’Amazonie, du Sahara au Svalbard en caressant l’équateur et fait de belles rencontres sur terre, sous l’eau ou sur des bateaux. Quelle est votre motivation? Qu’est-ce-qui vous booste à effectuer tous ces voyages ?
Henri Eskenazi : La curiosité, la passion, l’amour de la nature, de la mer, l’amour de l’art et du beau. Le plaisir du voyage et des rencontres. J’ai une véritable fascination pour la mer, ses merveilles, ses richesses et ses mystères.
C.M. : On vous a surnommé le globe-plongeur. Vous avez écrit une vingtaine de livres et enseigné la photographie à la Fédération française de plongée, lors de stages. Après 40 ans sous l’eau que vous reste-t-il à découvrir ?
H.E. : Il me reste beaucoup à découvrir. Je me suis lancé de nouveaux défis. A savoir m’exprimer par le biais de nouveaux prismes, de nouveaux vecteurs et de nouveaux supports.
C.M. : Lesquels ?
H.E. : Désormais, je réalise mes photographies avec des drones. J’ai mon diplôme e.mage passion et j’exploite ces images de façon artistique en y apportant ma touche de créativité. J’éprouve le besoin de ne plus me limiter à l’esthétisme des trésors sub-aquatiques. Je me suis lancé dans l’art digital. Je dessine sur tablette avec un stylet digital. Je fais aussi du collage.J e réalise des compositions surréalistes, oniriques. Je me diversifie dans mon expression artistique car je sculpte aussi avec de l’argile.
C.M. : Que recherchez-vous vous dans l’Art ?
H.E. : La beauté. L’esthétisme mais j’aime aussi scruter, passer au scanner, aller jusqu’à la quintessence des êtres et des choses, m’en pénétrer et les pénétrer. L’Art correspond pour moi à une certaine quête.
L’ exposition « Aurora boréalis » a lieu en ce moment
au Radisson Blu Hôtel Marseille Vieux-Port du 15 juin au 31 juillet.
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