Véronique Collard Bouvy, directrice de Fræme

Vernissage d’ Un Champ d’îles à la Friche de la Belle de mai

C’est à la Friche de la Belle de mai que Véronique Collard Bovy, directrice de Fraeme a présenté, lors du vernissage, le concept de l’exposition «Des grains de poussière sur la mer» qui présente des œuvres des Caraïbes de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyanne et d’Haïti.

Exposition: Des Grains de poussières sur la Mer

Une exposition qui met donc en scène vingt-huit artistes non assignés à leurs origines et résolument tournés vers le futur qui sont de véritables pépites et qui explosent de créativité et d’imagination. Comme l’a si bien déclaré Arden Sherman : «Si l’histoire est indéniablement présente, les artistes ne présentent pas uniquement des œuvres d’art d’apparence caribéenne ou qui démontrent de manière didactique les conditions de leur contexte ou du traumatisme colonial. Les Caraïbes françaises et Haïti ne sauraient ainsi se définir ni par leur beauté «exotique» ni par leur histoire et regardent en effet au delà de leurs origines culturelles pour trouver idées et inspiration.»

Louisa Marajo

Louisa Marajo

Louisa Marajo crée des installations et des œuvres sculpturales multimédias à grande échelle en utilisant des photographies manipulées, des matériaux de construction, de la peinture et des objets trouvés. «Le chaos peut-il être utile ?» est une question qui obsède et fascine Louisa Marajo. Son installation «BoMbe – de cendres s’élevant dans l’art d’aimer la vie – cette fleur, ce cocotier chaotique» conçue pour l’exposition, présente les restes d’une vague océanique à la suite d’une éruption volcanique, là où des traces de vie fleuriraient une fois les cendres emportées. Tout un symbole…

BoMbe – de cendres s’élevant dans l’art d’aimer la vie – cette fleur, ce cocotier chaotique

Jérémie Paul

La sculpture de Jérémie Paul « Les tiags de mon oncle» se compose de trois bottes de cow-boys imprégnées d’une symbolique aussi riche et universelle que personnelle. L’oncle de l’artiste est décédé dans les années 1990, lors de la première vague de la crise du VIH. C’est aussi une réflexion plus globale sur la perte irrémédiable d’un être cher. Sa série d’œuvres «Ecumes de ma mère» évoque la perte de sa mère et associe les branches de l’arbre à des drapeaux en soie peints d’une image de l’océan. L’artiste joue à la fois avec la sémantique et les matériaux en faisant fusionner le sens de «mer» et de «mère».

Jérémie Paul. Les Tiags de mon oncle et Écumes de ma mère
Raphaël Barontini. Pièces issues de l’exposition Solar Cloaks

Raphaël Barontini

Raphaël Barontini crée des installations et des assemblages qui combinent images photographiques sérigraphiées numériques et matériaux textiles de couleurs vives. Ses œuvres sont souvent inspirées de figures marginalisées tirées de l’histoire de l’art, de la religion et de la culture  populaire. La sélection présentée dans l’exposition présentée à la Friche est issue de «Solar Cloaks», une série de capes ornées d’images et de passementeries qui évoque les costumes traditionnels portés lors de la saison des carnavals. Son œuvre Peaceful Warrior se compose d’une vidéo nichée dans une grande géode d’améthyste, une pierre précieuse connue pour ses vertus curatives. Tabita se conseillère elle même comme la vectrice d’une guérison par l’art.

Tabita Rezaire. Peaceful Warrior

Tabita Rezaire

Son œuvre «Peaceful Warrior» se compose d’une vidéo nichée dans une grande géode d’améthyste, une pierre précieuse connue pour ses vertus curatives. Tabita se conseillère elle-même comme la vectrice d’une guérison par l’art.

Exposition Astèr Atèrla

Julie Green, commissaire de l’exposition a, quant à elle, inauguré l’exposition «Astèr Atèrla – Ici et maintenant». La trentaine d’artistes réunis nous raconte une histoire commune qui puise ses racines dans les origines et  le passé par se projeter dans un futur partagé. Les artistes s’interrogent sur la société post-coloniale dans laquelle, ils vivent et développent des problématiques comme la migration, le déplacement, le métissage et la possibilité de vivre ensemble. Parmi tous ces artistes talentueux, Masami  par son travail emblématique et lumineux symbolise bien ce concept du métissage.

Nouvelle conscience. Masami

Masami

L’œuvre présentée par Masami à la Friche de la Belle de mai s’intitule «Nouvelle conscience». Elle est réalisée à partir de vêtements lacérés et noués entre eux. Masami a débuté cette œuvre à Madrid pendant le confinement dû au Covid, à partir des vêtements dont elle disposait. A son retour à la Réunion, elle a complété son travail en y ajoutant et en y associant des vêtements issus de de différentes communautés présentes sur l’Ile. Telles des vibrations infinies, les tissages restituent l’expérience fusionnelle de Masami avec le vivant. Elle a noué, découpé ou tricoté toutes ces fibres qui envoient un message lumineux, fusionnel  et chaleureux.
Du 2 février au 2 juin 2024
www.lafriche.org

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