Quelle est la véritable influence du cabinet de conseil le plus prestigieux du monde, McKinsey ? C’est la question que se posent Walt Bogdanich et Michael Forsythe, dans leur essai: Mc Kinsey : Pour le meilleur et pour le pire paru aux éditions Buchet-Chastel
Mc Kinsey est le cabinet de conseil le plus célèbre et le plus puissant de la planète. Il offre ses services aux Etats comme aux plus grandes entreprises. Les auteurs, Walt Bogdanich et Michael Forsythe lèvent le voile sur les profondes ambiguïtés de cette entreprise si secrète et si puissante, capable de conseiller simultanément le gouvernement chinois et de réfléchir avec le Pentagone pour contrer l’agressivité commerciale et militaire de l’Empire du Milieu.
Un réquisitoire et une enquête sans précédent et sans concession
Les deux auteurs nous présentent une enquête sans précédent et sans concession sur le plus influent cabinet du monde dans un recueil intitulé Mc Kinsey Pour le meilleur et pour le pire. Leur livre est un réquisitoire étayé par de multiples exemples très précis sur le rôle de Mc Kinsey dans l’histoire du capitalisme contemporain. Il permet de mesurer l’impact considérable de Mc Kinsey sur tous les secteurs de l’économie mondiale et de lever le voile sur de nombreuses contradictions.
Une entreprise qui se prétend dotée d’un cœur et d’une éthique
Ce cabinet offre ses services aux États comme aux plus grandes entreprises afin d’optimiser leurs procédures et de maximiser leurs profits. Il prône néanmoins un pacte éthique ayant pour objectif de rendre le monde meilleur et plus efficace. Mais que se cache-t-il derrière ces belles images ?
En se présentant comme une entreprise dotée d’un cœur et pas seulement assoiffée de profits, Mc Kinsey attire des étudiants idéalistes préoccupés par des problématiques tels que le réchauffement climatique, les inégalités sociales et la justice raciale.
Une entreprise pleine de contradictions
Ces belles images cachent une réalité moins idyllique et moins politiquement correcte car sous le couvert d’augmenter les richesses des nations et des entreprises, McKinsey a aidé au développement des fabricants de tabac et d’opiacé, à la mise au point de techniques pour échapper à l’impôt, à amplifier la mondialisation et la désindustrialisation de nombreux pays, à élaborer les politiques à court terme consistant à proposer des plans sociaux…
Peut-on à la fois travailler pour le ministère de la santé et les producteurs d’opioïdes ? Peut-on à la fois soutenir l’écologie, tout en travaillant pour les entreprises les plus émettrices de CO2 ?
Les deux auteurs soulignent et dénoncent une course aux profits à court terme, des licenciements massifs, des délocalisations abusives, une surrémunération des patrons et des actionnaires. Ils reprochent au cabinet Mc Kinsey de ne pas avoir respecté un pacte éthique et au contraire d’avoir précipité la cruauté du capitalisme. Ils mettent aussi en évidence le fait que ce cabinet de conseil a un réseau d’influence très puissant et des connexions à travers le monde entier.
Comme l’a déclaré Joseph Stieglitz, Prix Nobel d’économie à la lecture de ce livre : «Au lieu de développer le bien-être et la protection sociale, Mc Kinsey a optimisé les profits des entreprises et l’avidité des homme. Chaque page a fait bouillir mon sang.»…
Les auteurs
Walt Bogdanich écrit pour le New York Times. Il a obtenu trois prix Pulitzer et quatre prix George Polk.
Michael Forsythe écrit lui aussi pour le New York Times.
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L'auteur
