L’enfant qui mesurait le monde est une adaptation du roman «L’Enfant qui mesurait le monde» paru chez Grasset écrit par l’écrivain francophone d’origine turque, Metin Arditi. Un livre où il nous plonge dans la Grèce contemporaine par le prisme de l’histoire d’un enfant et d’un architecte qui a perdu sa fille et qui découvre qu’il a un petit fils de 9 ans Yannis atteint du syndrome d’Asperger.
Le synopsis est le suivant : La vie d’Alexandre Varda bascule soudainement. Le puissant promoteur immobilier d’origine grecque se fait licencier et apprend, le jour même, le décès de sa fille qu’il n’a pas vu depuis 12 ans. Il décide alors de partir en Grèce pour rapatrier le corps. Là-bas, il découvre qu’il est le grand-père d’un petit garçon de 9 ans, atteint d’un syndrome autistique.
Lorsque l’architecte étranger, Eliot, magistralement interprété par Bernard Campan, débarque sur l’Ile Kalamaki, il découvre que sa fille qu’il n’a pas revue depuis 12 ans et qui vient de mourir d’une rupture d’anévrisme a un petit garçon autiste qui atteint du syndrome d’Asperger a une obsession, celle de tout compter que ce soit le nombre de clients au restaurant ou le nombre de poissons à la criée lorsque les pêcheurs accostent.
Le spectateur se trouve plongé dans une Grèce contemporaine en proie à la crise et à la corruption car de riches investisseurs ont pour projet de construire un complexe 5 étoiles sur l’ île paradisiaque de Kalamaki.
Le petit garçon, Raphaël Brottier est prodigieux et le spectateur retrouve avec plaisir la sublime Fotini Peluso que l’on a pu voir récemment dans La Tresse, adaptation du roman éponyme de Laetitia Colombani. Bernard Campan est excellent dans le rôle de cet architecte désemparé qui, en à peine 36 heures est spolié de son entreprise, apprend le décès de sa fille Sophia et se découvre grand-père d’un petit garçon d’une dizaine d’années dont il ne soupçonnait même pas l’existence ; « Takis Candilis est le fils de l’architecte Georges Candilis qui a fait partie de l’équipe du Corbusier qui a construit la Maison du Fada à Marseille. Le fait que le héros principal soit architecte comme son père a dû le toucher », confie Jean-Michel Lorenzi l’un des deux producteurs. « Quand, j’ai découvert ce roman à la FNAC, j’ai immédiatement eu envie de le produire et je lui ai donné le roman pour qu’il le lise et me donne son avis. Il a trouvé le roman génial et tout de suite adhéré au projet. Le tournage a eu lieu sur l’île de Spetses en Grèce, poursuit Jean-Michel, Lorenzi une île paradisiaque où il n’y a aucune voiture et où on se déplace en bateau taxi ou en deux roues. Un spécialiste de l’autisme a été consulté pour le film car on voulait être sûr que le portrait de Yannis était conforme à la réalité et crédible, tout en sachant qu’il y a de multiples formes et de multiples degrés d’autisme. »
Avec L’Enfant qui mesurait le monde, Takis Candilis signe un grand film. A l’issue de la projection, il confie aux spectateurs qu’après avoir réalisé son premier long-métrage pour le cinéma en 1982, intitulé Transit avec Richard Bohringer, déçu par le résultat, il renonça à réaliser lui-même des films et se lança définitivement dans le métier de la production où il fit une brillante carrière en travaillant pour une filiale de la GMF, Ellypse (Groupe Canal+) puis entra à TF1 comme directeur de la Fiction puis devint directeur général adjoint chargé de la fiction et des flux, ainsi que président de TF1 Production. Il quitta ensuite TF1 en mars 2008, et rejoignit le groupe Lagardère pour s’y occuper de la production audiovisuelle. En septembre 2016, il est nommé directeur général de Banijay Studios France, société de production de fictions françaises, filiale de Banijay Group. Il a quitté ses fonctions en 2017 avant d’être nommé Directeur général chargé de l’antenne et des programmes chez France Télévisions. Après une ellipse de 1982 à 2024. Il revient à ses premières amours en signant ce très beau film.
Sortie : le 26 juin 2024
Genre : Drame
Réalisation : Takis Candilis,
Casting : Bernard Campan, Fotini Peluso, Metine Arditi, Maria Apostolakea, Raphaël Brottier, Stathis Kokkoris
Réalisation : Takis Candilis,
Producteurs : Romeo Cirone et Jean-Michel Lorenzi
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L'auteur
Catherine Merveilleux
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Catherine Merveilleux est la Rédactrice en chef du Magazine Le Jour & La Nuit depuis la création du média en 1996. Philosophe de formation, elle a longtemps enseigné avant de créer Le Jour & la Nuit. Libre et indépendante, elle n’est inféodée à aucun parti et analyse ce qu’elle constate sans aucun préjugé. Ennemie de la Pensée unique, elle rend compte à ses lecteurs en toute impartialité et en toute objectivité des événements auxquels elle a assisté avec pour unique objectif de ne pas travestir la vérité. Elle est l’auteur de deux romans et de plusieurs essais. Passionnée d’information et de culture, elle a à cœur de faire partager à ses lecteurs son amour du cinéma, de l’art, de la gastronomie et de la fête. Loin du bashing ambiant, elle s’efforce de montrer tout ce qui est est beau à Marseille, cette ville au potentiel incommensurable qui ne demande qu’à se révéler.